Pour Haroun Tazieff, la définition des risques majeurs : "C'est la menace sur l'homme et son environnement direct, sur ses installations, la menace dont la gravité est telle que la société se trouve absolument dépassée par l'immensité du désastre".
Des aléas naturels violents et une catastrophe aérienne ont marqué l'histoire et le territoire de Deshaies. Si la mémoire est entretenue pour certains de ces évènements ce n'était pas toujours le cas jusqu'à ce jour. Les scientifiques affirment que des aléas naturels violents sont toujours susceptibles de se reproduire, mais avec une gravité supérieure. En effet les enjeux humains et économiques sont devenus plus importants avec une augmentation de la population et son implantation notamment en bordure de mer. Un séisme ou un cyclone majeur pourraient causer un nombre très important de victimes et de dommages aux biens, en tout cas plus que ce qui s’est vu récemment dans la commune. Une catastrophe plus localisée est également possible avec des inondations, un tsunami ou des mouvements de terrain, consécutifs ou non à un cyclone, à un séisme ou à de fortes pluies.
Elaboré par l'Etat en concertation avec la commune, le Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles (PPR) définit et délimite les zones à risques. Le PPR est librement consultable en Mairie. A ces aléas naturels, il convient d'ajouter l'aléa de transport de matières dangereuses qui, selon les circonstances, peut impliquer lui aussi un certain nombre de victimes, et des risques technologiques plus difficiles à prévoir. On parle alors de risques majeurs. Il est des risques moins prévisibles, comme ce fut le cas pour le crash du Boeing « Château de Chantilly ». Le 22 juin 1962 à 4h du matin le Boeing 707 d'Air France, en procédure d'approche de l'aéroport du Raizet, s'est écrasé dans la forêt domaniale de Caféière, faisant 122 victimes.
À la suite du tremblement de terre de Lisbonne en 1755, Voltaire rédige le " Poème sur le désastre de Lisbonne ", dans lequel il présente la fatalité des phénomènes naturels. Dans sa " Lettre sur la Providence ", Rousseau expose un point de vue opposé en expliquant que l'Homme peut agir pour améliorer son existence, notamment en n'habitant pas sur des lieux dangereux ou dans des conditions défavorables, comme la surpopulation. Cette controverse entre les deux écrivains marque le début de la réflexion sur la responsabilité de l'Homme face aux risques naturels majeurs, auparavant attribués à la seule fatalité.